Voyager en Corée du sud : guide pratique & conseils pour préparer son séjour

La porte Pungnam à Jeonju

La porte Pungnam à Jeonju

Faire un voyage en Corée du sud nécessite quelques préparatifs afin de profiter au mieux de son séjour. Ayant réalisé un voyage en Corée du sud d’une dizaine de jours, je partage dans cet article les éléments que j’estime utile de connaître avant de partir.

Les éléments du quotidien pour un voyage en Corée du Sud

La langue

Dans les rues de Séoul en Corée du sud

Dans les rues de Séoul

Comme dans tout pays étranger, la langue est souvent une barrière. En Corée du sud, la langue principale est bien sûr le coréen, et elle est basée sur un alphabet spécifique : l’hanguel. Mais l’anglais est plus ou moins pratiqué, ce qui permet de se comprendre.

Par ailleurs, la plupart des panneaux, cartes, et autres indications dans les lieux publics (aéroports, gares, stations de métro) sont traduits en anglais également. Parfois c’est écrit en anglais en dessous, parfois (quand c’est un écran), il peut alterner une fois sur deux coréen et anglais.

Quelques exceptions tout de même :

  • dans certains coins éloignés des grandes villes (aires d’autoroute, boutiques dans de petites villes ou en bordure de route, etc…), l’anglais n’est pas forcément parlé. On fait donc comme on peut, mais on se débrouille.
  • certaines cartes ou panneaux sur des lieux touristiques ne sont pas du tout traduits.
  • dans certaines stations service automatiques, parfois l’anglais est proposé mais quand on commence à naviguer le coréen revient 🙂 . Dans ces cas là, soit on se fait aider, soit on traduit avec son smartphone et l’application de traduction de Google (en prenant une photo).

La conduite en Corée du sud

J’ai dédié un article sur le blog à ce sujet de la location de voiture en Corée. Vous pouvez le consulter pour davantage d’informations. J’y aborde les subtilités qu’il faut connaître sur la conduite, les loueurs, et partage quelques conseils et expériences.

Autoroute en Corée du sud

Sur l’autoroute en Corée du sud

En synthèse :

  • on conduit à droite en Corée du sud, et le système métrique est utilisé. Les panneaux indiquent donc des km, ainsi que le compteur de la voiture en km / h.
  • disposer d’un GPS est important, notamment aux abords des grandes villes où les routes se multiplient. L’application GPS de Google Maps ne fonctionne pas en Corée du sud (restrictions d’accès) : il faut donc utiliser l’alternative coréenne : Naver Map. Elle est très bien faîte, mais n’est disponible uniquement qu’en coréen et en anglais.
  • j’ai trouvé les coréens moins disciplinés au volant que dans la vie de tous les jours. Je pense notamment aux excès de vitesse (tout le monde freine aux abords des radars).
  • le permis de conduire international est obligatoire, que ce soit pour les contrôles comme pour retirer sa voiture auprès du loueur.

Pour la location de voiture, le plus simple est de passer par le site de Rental Cars. C’est un comparateur qui regroupe les loueurs coréens (comme AJ Rent a Car, Lotte Rent a Car, etc…) que l’on ne connaît pas en Europe. Au-delà de simplifier la démarche, il propose en général des prix négociés, inférieurs donc à ceux que l’on trouve chez les loueurs en question.

La nourriture

Yukhoe

Le yukhoe : un plat de tartare en Corée du sud

La nourriture, comme d’autres aspects de la culture coréenne, allie à la fois cuisine traditionnelle coréenne et internationale.

Les plats coréens

Concernant les plats coréens, ceux-ci sont plus ou moins épicés. Parmi ceux que j’ai apprécié, et les plus connus :

  • le Bi Bim Bap, un incontournable en corée du sud, et notamment si l’on visite la ville de Jeongju d’où il est originaire. Il s’agit d’un mélange de riz, de viande, de légumes sautés, et d’un œuf.
  • le barbecue coréen, basé sur un système de plaque chauffante au centre de la table. On y fait chauffer des morceaux de viande, et éventuellement des accompagnements comme de l’oignon ou des champignons. Le tout est accompagné de légumes assaisonnés, plus ou moins pimentés.
  • le Galbi-jjim, un plat de morceaux de bœuf cuits à la vapeur.
  • le Yukhoe, un tartare de bœuf à la coréenne, avec de petits morceaux de poire.
Le bi bim bap, plat typique à manger durant un voyage en Corée du sud

Le bi bim bap, plat typique coréen

Les plats coréens sont en général servi accompagnés de kimchi. Le kimchi est un morceau de légume fermenté (du chou en général) et pimenté. Il est très utilisé dans la cuisine coréenne, et on voit parfois dans les villages ce kimchi fermenter dans de grosses jarres aux abords des habitations.

Les plats coréens sont par ailleurs servis plus ou moins épicés, les piments étant en général mis à l’écart dans une coupole. Libre à vous d’en manger ou pas…

Dernier point : comme souvent en Asie, on mange avec des baguettes. Donc si vous voyagez avec des enfants en bas-âge, prévoyez votre fourchette avec vous au cas où.

Les autres restaurants

Internationalisation oblige, on trouve donc également de nombreux restaurants et cafés américains un peu partout. On peut citer par exemple Starbuck’s, McDo, KFC, Pizza Hut…

Certes on ne fait pas un voyage en Corée du sud pour manger américain, mais il faut reconnaître que ça peut dépanner. Et au-delà  de ces chaînes, on trouve également des restaurants internationaux indépendants comme des restaurants indiens, chinois, italiens, etc… et même français 😉 .

La monnaie et les distributeurs

Distributeur de billets en Corée du sud

Distributeur de billets

En Corée du sud, la monnaie est le Won. A titre d’information, 1000 Wons vaut environ 75 centimes d’euro (cela dépend bien sûr du cours des 2 monnaies mais l’ordre de grandeur est là).

Néanmoins, sur ce sujet de la monnaie, certains éléments sont à connaître lors d’un voyage en Corée du sud :

  • Certains lieux n’acceptent pas la carte bancaire. Que ce soit lié au fait que vous ayez une carte étrangère, ou par rapport au montant à payer, mais cela arrive. Ayez donc toujours un minimum de cash avec vous.
  • Pour retirer du cash, il faut trouver un distributeur qui accepte sa carte bancaire. On peut penser que dans un pays moderne comme la Corée du sud, on n’aura pas de souci là-dessus. Mais c’est faux… Il est en effet parfois difficile de trouver un distributeur qui accepte sa carte (que ce soit une VISA ou une Mastercard). Il nous est arrivé une fois où nous avons dû tester 3 banques pour pouvoir retirer de l’argent (c’était dans la ville de Jeonju et on était bien content d’avoir internet sur notre smartphone pour voir où se situaient les banques…).
  • J’ai retiré de l’argent en arrivant à l’aéroport de Séoul (aéroport international d’Incheon), et n’ai pas eu de problème. Commencez donc par ça en arrivant 😉 .
  • Comme partout à l’étranger, il peut y avoir des frais de commission lors de l’utilisation de sa carte bancaire (au retrait ou directement en payant chez un commerçant), en fonction de sa banque. J’utilise pour ma part en voyage une carte de type N26, gratuite à l’usage, et qui me permet de payer sans frais à l’étranger. Je recommande de procéder ainsi.

Le train et le bus

L'AREX, train reliant Séoul et l'aéroport international d'Incheon

L’AREX, train reliant Séoul et l’aéroport international d’Incheon

On peut envisager de faire un voyage en Corée du sud en empruntant uniquement les transports en commun. Ou du moins en minimisant le temps de location d’une voiture. Dans ce cas, deux alternatives pour les longs trajets :

  • le train. Les grandes villes coréennes sont reliées par un réseau ferroviaire bien développé. Par ailleurs, si l’on compte réaliser plusieurs trajets en train, il existe le Pass Korail. Ce pass permet de profiter du train de manière illimité durant un nombre de jours défini lors de l’achat.
  • les bus inter-cité et Express, qui rejoignent les gares routières des villes.

Les trajets « locaux » pour se rendre dans des lieux à l’écart des villes peuvent se faire ensuite via des lignes de bus classiques, ou en taxi.

A prévoir avant son voyage

Tracer son itinéraire de voyage en Corée du sud

Le pic de Seongsan Ilchulbong à Jeju

Le pic de Seongsan Ilchulbong à Jeju

Si l’on est « routard » un voyage en Corée du sud peut s’improviser sur place, notamment si l’on souhaite découvrir de grandes villes et rayonner autour.

Mais je conseille tout de même de se préparer un minimum, surtout si la durée de votre séjour est limitée. Je pense à la location éventuelle d’une voiture, ou à l’achat de billets d’avion sur des vols intérieur.

Quelques points d’intérêt

Parmi les points d’intérêt en Corée du sud, on peut noter parmi les principaux :

  • visiter Séoul, la capitale, mais aussi les villes de Busan et Jeonju.
  • découvrir des temples bouddhistes, comme par exemple les 3 « temples joyaux », reculés dans les montagnes. Il s’agit des temples de Songgwangsa, de Heinsa et de Tongdosa. Ils représentent chacun l’un des aspects du tryptique du Bouddisme. Mais on peut en citer d’autres comme celui de Geumsansa, dans la montagne également.
  • l’île de Jeju, au sud de la Corée, avec son volcan Hallasan (le sommet de la Corée du sud), et le pic de Seongsan Ilchulbong qui se dresse au bord de la mer. Au-delà de son aspect nature, cette île est également réputée pour son côté détente, avec quelques plages et des hôtels avec piscine.
  • profiter du côté nature de la Corée du sud, avec le parc de Seoraksan, les plantations de thé de Boseong, ou encore la baie de Suncheon inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
  • se rendre en excursion à la DMZ, la zone démilitarisée entre la Corée du sud et la Corée du nord.

Mon retour d’expérience

Temple de Geumsansa en Corée du sud

Temple de Geumsansa

Cette liste est bien sûr subjective, mais représente déjà bien le pays, notamment dans le cadre d’un premier voyage en Corée du sud.

Ayant rédigé des articles spécifiques sur le blog sur ces points d’intérêt à faire ou voir, j’ai placé les liens dans la liste des points d’intérêt ci-dessus. Vous pouvez les consulter pour davantage de détails. J’y évoque mes retours d’expérience et les aspects pratiques pour s’y rendre et préparer sa visite.

Vous pouvez par ailleurs consulter également l’article que j’ai consacré à mon carnet de voyage en Corée du sud. Je reviens jour par jour sur mon programme, un itinéraire sur 10 jours qui alliait à la fois grandes villes, culture, temples, paysages et randonnées.

Forfait téléphone et Internet

Carte SIM de l'opérateur KT Olleh en Corée du sud

Carte SIM de l’opérateur KT Olleh en Corée du sud

Un voyage en Corée du sud, comme dans d’autres pays en dehors de l’Union Européenne, peut s’avérer coûteux si on ne fait pas attention à son forfait de téléphone et data. Pour cela, plusieurs options :

  • couper l’accès à la data sur son smartphone. Cela permet d’éviter tout risque de consommation de données intempestives. Pour information, la consommation d’un Mo de data coûte une quinzaine d’euros chez mon opérateur téléphonique (tarif indiqué dans le SMS que j’ai reçu de sa part en arrivant en Corée du sud). On utilise alors son smartphone pour passer des appels et envoyer des SMS qu’en réel cas de besoin. Et on profite d’internet aux spots wifi des hôtels et des restaurants, cafés, etc…
  • on profite d’un forfait de son opérateur téléphonique, et dédié à l’étranger. Contre une trentaine d’euros en général ceux-ci proposent d’utiliser son smartphone dans des pays comme la Corée du sud, sous certaines limites bien sûr.
  • on récupère une carte SIM coréenne en arrivant sur place. C’est ce que propose l’opérateur KT Olleh (via cette page), où on la récupère directement à l’aéroport en arrivant. Nous avions procédé de cette manière.
  • on loue un routeur wifi (comme celui-ci) : le nombre de jours d’utilisation définit le prix de la location. Le plus pratique est de le louer à l’aéroport. Deux inconvénients néanmoins sur cette approche : il faut recharger le routeur de temps en temps, et il faut garder un créneau pour pouvoir aller le rendre avant de reprendre l’avion.

L’assurance voyage pour la Corée du sud

Temple Jogyesa à Séoul

Le temple coloré de Jogyesa

Comme pour tout voyage à l’étranger, si l’on fait les réservations de billets d’avion avec sa carte bancaire, on est couvert sur un ensemble de pépins qui peuvent arriver durant le voyage.

L’assurance de la carte bancaire couvre en général le rapatriement, à savoir une prise en charge pour un retour en France en avion afin de pouvoir bénéficier de l’intervention nécessaire.

Mais en cas de problème sur place, nécessitant une hospitalisation d’urgence, l’assurance de la carte bancaire ne couvre pas les soins ! Il faut alors avancer l’argent, et demander ensuite à se faire rembourser par la sécurité sociale en rentrant. Des soins qui seront remboursés à hauteur de ce qu’ils coûtent en France, soit nettement moins qu’en Corée du sud…

Village traditionnel de Nagan Eupseong en Corée du sud

Le village traditionnel de Nagan Eupseong

Bref un risque à étudier. Je recommande de bien se renseigner sur ce point auprès de sa banque pour connaître les garanties et les risques associés. Et de prendre une assurance complémentaire auprès d’un assureur voyage (comme Chapka par exemple) pour couvrir les cas annexes.

Le VISA ?

Pour un voyage en Corée du sud (d’une durée inférieure à 90 jours), le VISA classique n’est pas nécessaire.

On doit juste remplir un papier de déclaration d’entrée sur le territoire en arrivant à l’aéroport. Afin de gagner du temps ce papier est en général distribué dans l’avion. Sinon on le trouve dans le hall d’arrivée, avant de récupérer ses bagages.

Toutefois, depuis le COVID, un K-ETA (pour « Korean Electronic Travel Authorization ») est nécessaire. Il s’agit d’une autorisation permettant aux citoyens étrangers de venir en Corée du Sud, pour le tourisme notamment. Celui-ci est payant et vous pouvez en faire la demande en ligne sur cette page en français.

Quelle saison pour un voyage en Corée du sud ?

La récolte du thé à Boseong

La récolte du thé

Les saisons à viser en priorité pour un voyage en Corée du sud sont le printemps et l’automne. En dehors :

  • les hivers sont froids et secs, et neigeux par endroits, notamment en altitude (comme du côté de Seoraksan).
  • l’été, la situation géographique du pays la fait exposer aux moussons (pluies), et il peut faire très chaud.

Ainsi, l’été (globalement juin, juillet et août) est une saison humide. Cela n’empêche pas de visiter la Corée du sud, mais cela conditionne par exemple le fait de se rendre ou pas sur l’île de Jeju (si on souhaite s’y rendre pour son côté plage).

Les saisons les plus agréables sont donc le printemps (globalement de mars à juin), et l’automne (de septembre à novembre). Au niveau des couleurs, et en quelques mots :

  • à la fin du printemps (et l’été), les paysages sont plutôt verdoyants, notamment dans les plantations de thé. C’est à cette saison que je me suis rendu en Corée du sud.
  • au printemps, on trouvera des cerisiers en fleurs par endroits, notamment dans les temples.
  • à l’automne, les couleurs automnales (orange, rouge, jaune) viendront parsemer les arbres dans les parcs et les forêts.

Quelques conseils et constats

Je partage ici quelques derniers conseils ou constats suite à mon voyage en Corée du sud. N’hésitez pas à venir partager également les vôtres en commentaire après votre séjour 😉 .

Au quotidien

Un magasin GS25 en Corée du sud

Un magasin GS25 en Corée du sud

Quelques constats sur le quotidien lors d’un voyage en Corée du sud :

  • il n’est pas nécessaire de disposer d’un adaptateur pour les prises de courant. Nos appareils électriques se branchent parfaitement sur les prises de courant en Corée du sud, et le voltage est compatible.
  • lorsque l’on visite un temple, il faut le calme, que ce soit en extérieur comme en intérieur. Il faut donc éviter de parler trop fort. Par ailleurs, pour entrer dans un bâtiment du temple (l’espace de méditation par exemple), il faut se déchausser.
  • on trouve énormément de petites supérettes en Corée du sud. Celles-ci sont ouvertes à toute heure (ou presque), et 7 jours sur 7. Les enseignes les plus connues sont : « 7 Eleven », « GU » et « GS 25 ». Il n’est donc pas besoin de prendre beaucoup d’eau avec soi pour ses promenades en ville. On trouve facilement le nécessaire quand on en a besoin.
  • Le pourboire n’est pas accepté en Corée du sud. Que ce soit dans les restaurants, ou par exemple dans une station service où le gérant vient vous aider, il sera refusé. C’est culturel.

La sécurité en Corée du sud

On se sent toujours en sécurité en Corée du sud. Les vols et agressions sont en effet extrêmement rares.

Pour illustrer ce point, dans un café ou un restaurant, le coréen laisse ses affaires sans surveillance (pour aller commander ou passer aux toilettes par exemple). Et ceci sans se poser de questions ! Il ne lui vient même pas à l’esprit que quelqu’un pourrait lui voler son téléphone ou son sac, puisque cette situation ne se produit pas.

J’espère avoir pu vous éclairer si vous êtes dans vos préparatifs de voyage en Corée du sud ! Et si vous êtes dans vos préparatifs je vous souhaite un bon séjour 😉 .

Dans la baie de Suncheon en Corée du sud

Dans la baie de Suncheon

4 réponses

  1. Eva dit :

    Bonjour,

    Pour votre voyage vous avez utilisé une carte neobanque ou non ? Si non comment avez vous fait pour les frais ?

    • Bonjour,
      oui j’ai utilisé une carte de ce type (une Revolut en l’occurrence). Je m’en suis souvent servi pour payer.
      Sinon, j’ai également retiré (avec cette même carte) de la monnaie à l’aéroport de Séoul en arrivant en Corée du sud. Dans un distributeur, sans frais.

      • Lisa dit :

        Bonjour ! Concernant votre carte Revolut, avez-vous eu des frais supplémentaires lors de vos paiements et retraits ? Quel abonnement aviez-vous ?

        • Bonjour, je n’avais pas de frais supplémentaires. J’avais un abonnement de base.
          C’est le principe de ces cartes (Revolut, N26, ou autre) de ne pas avoir à payer de frais à l’international lors de retraits ou débits.

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