Mes conseils pour combiner les passions du voyage et de la photo

Combiner les passions du voyage et de la photo

Combiner les passions du voyage et de la photo

Les voyages et la photo sont mes 2 passions principales, et elles se combinent évidemment. Ma passion pour la photographie s’est même développée au fil de mes voyages.

Désormais je cherche donc à combiner au mieux ces 2 passions. Et j’ai maintenant un certain retour d’expérience sur la manière dont on peut profiter de la photographie lors d’un voyage, tout en tenant compte des contraintes qu’il peut y avoir. Si vous ne voyez quelles peuvent être ces « contraintes », je m’explique :

  • le temps, car pour faire de la photo il en faut !
  • les accompagnants, car vouloir faire de la photo avec quelqu’un qui n’est pas intéressé peut s’avérer compliqué
  • la saison et la météo, des facteurs essentiels pour faire de belles photos

Je reviens dans cet article sur la prise en compte de ces contraintes. Je précise également que je ne propose pas de solution miracle 😉

Disposer de temps : la clé !

Cela semble logique : on a rarement de bons résultats en prenant des photos à la va-vite. Bien sûr il peut y avoir des exceptions, et certains diront qu’ils ont réalisé un super cliché en ayant été au bon endroit et au bon moment. Mais disons que c’est rare, et qu’on parle dans ce cas là de chance…

Donc disposer de temps devant soi est essentiel. J’indique pourquoi en partageant quelques cas concrets.

Le village d'Avebury et ses monolithes qui le traversent

Le village d’Avebury et ses monolithes qui le traversent

Bien préparer son voyage

Repérer les lieux avant de s’y rendre est un atout quand on veut être efficace en photo. J’entends par là, si vous vous rendez dans un endroit, de regarder sur internet les spots photo qui semblent intéressants (les résultats de recherche d’images dans Google par exemple, ou encore Instagram, 500px, etc…). L’idée n’est pas de reproduire ces photos, mais déjà de se rendre compte s’il y a des spots photo intéressants, voire incontournables.

Ensuite vous pouvez utiliser Google Maps, avec la vue satellite pour repérer davantage ces endroits et comment s’y rendre. L’exemple que je prends ici est cette photo faîte dans le village d’Avebury en Angleterre. Je m’y suis rendu tôt le matin. J’avais repéré avant où me garer et les spots photos qui m’intéressaient. J’ai fait également d’autres photos en me baladant, mais cette photo-ci (avec les monolithes et la petite maison en arrière-plan), je savais que je voulais la faire. Et je savais donc où il fallait aller.

Prendre le temps d’effectuer ses réglages

La "Diamond Beach"au lever de soleil : l'un des moments forts de mon voyage en Islande !

La « Diamond Beach »au lever de soleil : l’un des moments forts de mon voyage en Islande !

Sauf peut-être les hyper professionnels qui connaissent leur appareil sur le bout des doigts, et qui ont en tête toutes les configurations à adopter en fonction des conditions (luminosité, type de photo, etc…), il faut parfois plusieurs essais pour obtenir le bon réglage.

Je pense notamment aux photos qui dépendent de la luminosité, comme par exemple au lever ou coucher de soleil. Ou bien une scène nocturne ou d’intérieur où il fait sombre. Il s’agit plus généralement des photos qui dépendent de l’exposition. Typiquement, une photo de coucher de soleil où le ciel va être surexposé par rapport au reste de la scène, mérite d’être prise correctement afin d’éviter d’avoir un ciel tout blanc.

Pour cela il faut donc pouvoir trouver la bonne combinaison, en jouant notamment sur l’ouverture et le temps d’exposition. Un pied est d’ailleurs souvent nécessaire, ce qui accentue encore davantage ce besoin de disposer de temps devant soi, le temps de l’installer donc. L’exemple que je prends pour illustrer ce point est cette photo prise sur la « Diamond beach » en Islande. Le pied était nécessaire car nous nous y sommes rendus pour le lever du soleil, à faible luminosité donc.

Prendre le temps de composer la scène

La statue de la Liberté sur Liberty Island

La statue de la Liberté sur Liberty Island

La composition de sa photo demande d’observer, imaginer sa photo, et la réaliser. Il faut même parfois bouger, ou attendre que quelqu’un ou quelque chose quitte le cadre. Ou à l’inverse, attendre qu’un piéton ou un véhicule passe dans le champ pour donner de la consistance à la photo.

Certes les redimensionnements de photo sont maintenant monnaie courante. [ Ceci est dû au fait que les photos sont de plus en plus résolues et permettent ainsi d’être retaillées tout en gardant une bonne résolution ] . Mais il est tout de même essentiel d’avoir un bon cadre dès le départ.

L’exemple que je donne ici est cette photo de la statue de la Liberté à New-York, prise depuis le bateau qui nous amène sur Liberty Island. Voyant le drapeau qui volait au vent j’ai attendu que l’on se rapproche suffisamment pour shooter à ce moment-là. Mon but était d’insérer 2 symboles américains sur la photo : la Statue de la Liberté et le drapeau des Etats-Unis. J’étais alors l’œil collé à l’objectif, et j’ai shooté en rafale pour prendre en compte les mouvements du drapeau au gré du vent.

Prendre le temps de provoquer des situations propices

Par provoquer des situations propices, j’entends par là se trouver dans des situations où l’on aura davantage de chances d’obtenir des photos que dans d’autres. Et les voyages sont propices pour provoquer ces situations !

Privilégier les déplacements à pieds

Scène de rue près de l'opéra d'Oslo

Scène de rue près de l’opéra d’Oslo

Si l’on fait tous ses déplacements en métro et en bus dans une grande ville, on ira sûrement plus vite d’un point A à un point B. Mais déambuler dans les rues à pieds permet également parfois de se trouver face à des scènes de rue ou des lieux que l’on trouve intéressants pour la photo.

De même, si l’on visite une ville à bord d’un bus touristique à toit ouvert, qui parcourt la ville en passant rapidement devant les différents points d’intérêt, on a peu de chance d’obtenir de belles photos !

Lors de mon court séjour à Oslo, je n’ai pris aucun moyen de transport et réalisé tous mes déplacements à pieds. Certes la capitale norvégienne est plus petite que Paris, New-York, ou autre, mais j’ai tout de même beaucoup marché. Cela m’a permis notamment de capturer cette scène de rue près de l’opéra d’Oslo.

S’organiser pour se rendre dans les lieux au bon moment de la journée

Coucher de soleil au temple d'Ulu Watu à Bali

Le temple Uluwatu perché sur la falaise : aux couleurs du coucher de soleil

Une autre situation propice pour la photo est le lever et le coucher de soleil. Ou plus généralement encore les couleurs que peuvent apporter tel ou tel moment de la journée pour réaliser des photos. Se rendre volontairement dans certains lieux en tenant compte de cette luminosité  permettra d’obtenir de belles photos.

L’exemple que je prends ici est une photo de coucher de soleil à Bali, au temple Uluwatu. Il est particulièrement propice de s’y rendre à ce moment de la journée, car il fait face à l’océan orienté plein Ouest. Mais les exemples sont évidemment très nombreux !

Voyager à la bonne saison

Dans le parc national de la Mauricie au Québec : la verdure de l'été !

Dans le parc national de la Mauricie au Québec :
la verdure de l’été !

Outre les contraintes liées au temps, voyager à la « bonne saison » pour réaliser des photos est également un facteur essentiel. En effet, si votre objectif est de réaliser des photos d’aurores boréales, vous aurez beau vous rendre vers le grand nord (dans des pays comme l’Islande ou la Norvège), vous aurez peu de chance d’en voir en vous y rendant l’été !

Si j’élargis la logique, on peut parler des moussons en Asie du Sud-Est qui amènent une météo plutôt pluvieuse. Ou bien encore, pour parler de cas concrets que j’ai vécu et qui m’ont déçu d’un point de vue de la photo, les paysages très verts du début d’été au Canada. Je savais qu’ils n’auraient pas les couleurs de l’orange, jaune ou rouge du début d’automne, mais j’imaginais tout de même davantage de contrastes.

Un autre exemple que j’ai connu : me rendre au parc national de Yosemite en septembre. Les lacs et chutes d’eau, si caractéristiques, sont presque toutes à sec à cette période de l’année. Le parc reste très beau, et septembre est clairement dans la saison où il fait bon pour y camper. Mais pas pour la photo je trouve : je n’ai pas fait les photos que j’imaginais faire en m’y rendant.

Il est donc important de prendre en compte ce critère de la saison lors d’un voyage si vous avez comme objectif de faire de bonnes photos. C’est valable bien évidemment au-delà du seul aspect de la photo 😉

La solution ultime : voyager seul en partant à l’aventure

Et à la bonne période de l’année donc ! Compte-tenu des éléments indiqués précédemment, cette solution du voyage seul peut paraître évidente. Elle répond aux différentes contraintes, à savoir :

  • on dispose de tout le temps que l’on souhaite car personne ne vous attend. On peut faire tous les détours que l’on veut pour trouver le bon spot photo, et patienter tout le temps qu’on veut. L’objectif reste la photo, et il n’y a personne avec vous qui a un objectif différent.
  • disposant de temps, et étant parti à l’aventure, on peut se permettre d’attendre que la météo devienne plus clémente. Et même adapter son séjour pour optimiser ses déplacements en fonction des prévisions météo.
Clairière près d'Odda en Norvège

Dans une clairière près d’Odda en Norvège

Mon retour d’expérience d’un voyage en solo

J’ai réalisé ce type de voyage une seule fois, du moins en partie. Sans la partie « à l’aventure », car j’avais tracé mon itinéraire à l’avance. Ce voyage était dans le sud de la Norvège, donc plutôt orienté nature.

On ressent clairement ce sentiment de liberté qui permet de s’arrêter au bon vous semble. Ou même de vous arrêter, en apercevant de loin un endroit particulièrement joli, pour regarder sur Google Maps comment s’y rendre en voiture.

La photo qui illustre ce paragraphe représente cet exemple. J’avais aperçu une bergerie au loin dans une prairie fleurie, et je me suis garé pour voir comment je pouvais m’y rendre. J’ai alors suivi un petit chemin et fini à pied : une mini-expédition juste pour prendre une photo 😉

La cascade de Skogafoss en Islande

La cascade de Skogafoss : shooting photo sous la pluie !

Une nuance : faire ce type de voyage accompagné d’un passionné de photo également

C’est également une expérience que j’ai pratiquée, lors de mon court séjour découverte de l’Islande. En revanche ce séjour ne combinait pas tous les éléments favorables car l’ayant réalisé début novembre, les journées étaient courtes, et la météo souvent catastrophique ! Sur une journée courte, on dispose forcément de moins de temps devant soi.

Le sentiment de liberté est néanmoins clairement là. On s’arrête où l’on veut pour prendre les photos. On peut penser, pour ceux qui accordent de l’importance à ce point, que dans ce type de voyage on reviendra avec des photos similaires. C’est globalement le cas, mais ce n’est pas tout à fait exact non plus, car les cadrages pourront être différents. Et l’ « œil du photographe » reste différent d’une personne à une autre, la composition s’en ressent donc.

Les compromis

Se donner des moments seul

Le tramway de la ligne 22 à Porto

Le tramway de la ligne 22 à Porto

Lorsque l’on fait un voyage accompagné de personnes qui ne sont pas intéressées par la photo (voyage en groupe, entre amis, ou tout simplement en famille), on peut alors essayer de se libérer du temps seul. Je distingue 2 cas.

En journée

Je parle ici de se laisser quelques minutes de flânerie lorsque l’on se pose quelque part. On n’altère donc pas le moment de pause, et ça ne retarde pas le programme de la journée.

L’exemple ici est cette photo prise à Porto, près de l’église Igreja do Carmo. Ce quartier présente la particularité de disposer d’un parc juste à côté (le Jardim da Cordoaria). Mais également d’être traversé par l’ancienne ligne de tramway n°22. J’étais en famille pour ce séjour à Porto, et nous nous étions posé dans ce parc. Je me suis pris quelques minutes pour aller photographier l’église et surtout profiter de l’arrivée d’un tramway. Ce moment m’a permis de prendre le temps de réaliser ma photo, en attendant tranquillement que le tramway se vide de ses passagers, et qu’il n’y ait pas d’autre véhicule dans le champ.

Profiter des heures « creuses »

Lever de soleil depuis le Portas do Sol à Lisbonne

Le lever de soleil depuis le Portas do Sol à Lisbonne

C’est une solution encore plus efficace, mais qui nécessite un pré-requis : dormir proche de l’endroit où l’on souhaite réaliser ses photos. Cela vaut donc particulièrement le coup lors d’un séjour en ville par exemple.

Je pense en effet ici au lever de soleil. Je m’adresse donc aux lève-tôt qui n’hésiteront pas à se sortir du lit pendant leurs vacances ! Mon conseil est donc de partir tôt, pendant que vos accompagnants dorment encore, et d’aller réaliser vos photos pendant une heure par exemple. Vous disposerez alors de temps devant vous pour faire vos photos, et en plus au bon moment de la journée. S’il s’agit d’un séjour en ville vous pourrez faire un détour également au retour par la boulangerie-pâtisserie. C’est parfait 😉

Zaanse Schans éclairé par les premières lueurs du jour

Zaanse Schans éclairé par les premières lueurs du jour

A noter qu’en fonction de la saison le soleil se lève plus ou moins tôt, donc le réveil sera de plus en plus difficile… Il est bien sûr possible de profiter à l’inverse de la fin de journée, au moment du coucher du soleil.

Je prends pour exemple cette photo prise à Lisbonne, au point du vue du « Portas do Sol ». Je m’y suis rendu avant le lever du soleil (avant 7h du matin en l’occurrence au mois de mars). Ceci m’a permis d’obtenir une vue superbe sur Lisbonne avec les couleurs du soleil levant en arrière-plan. La photo n’aurait pas été la même si je m’y étais rendu à midi… Un autre exemple avec le village de Zaanse Schans, site très touristique des Pays-Bas. Non seulement j’ai eu les bonnes lumières, mais en plus j’étais seul. En journée il y aurait eu du monde sur la photo…

Bien connaître son appareil

Je le disais plus haut, il faut souvent du temps pour faire des réglages afin de réaliser la bonne photo. Avec l’expérience, ce temps devrait en principe diminuer car vous connaîtrez votre appareil. Vous pourrez alors être plus réactifs et pouvoir réussir davantage vos photos. Quant au cadrage, comme je le disais, une fois le bon réglage obtenu, n’hésitez pas à shooter. Il y aura toujours la possibilité de recadrer et redresser la photo derrière.

Et pour ceux qui sont toujours un peu hésitant avec les réglages, faîtes plusieurs photos avec des réglages différents. Vous choisirez ensuite quelle photo garder !

Multiplier ses chances

Un canal à Amsterdam, sous les couleurs de l'automne

Un canal à Amsterdam, sous les couleurs de l’automne

Lorsque l’on ne peut pas se permettre de prendre son temps pour réaliser la photo parfaite, je conseille d’abandonner partiellement cette idée. C’est-à-dire ne pas s’obstiner, et plutôt provoquer d’autres situations qui permettront de réaliser d’autres photos.

Typiquement, si vous voyagez en groupe ou en famille, évitez de faire patienter les autres pour prendre une photo qui nécessite d’attendre 5 minutes qu’un événement se produise. Comme par exemple attendre qu’un véhicule bouge ou à l’inverse qu’il entre dans le champ.

Mais dîtes-vous plutôt qu’il y aura d’autres occasions. Ou que vous aurez peut-être cette même occasion sur le chemin du retour. Vous éviterez alors d’une part de faire attendre le groupe qui est avec vous. Et d’autre part vous provoquerez sûrement d’autres occasions de photo le fait de ne pas avoir passer trop de temps sur ce spot.

L’exemple que je donne ici est une photo d’un canal à Amsterdam. Plutôt que de prendre l’option de se rendre sur un pont et d’attendre qu’un bateau passe, il faut se dire que sur le temps que l’on va passer à Amsterdam, on traversera un certain nombre de fois ces canaux. Et il y aura bien une occasion qui se présentera où l’on pourra faire une photo comme on le souhaite. Et sans attendre !

Conclusion

A part partir seul pour un voyage exclusivement dédié à la photo, à la bonne saison et avec une météo clémente, il faudra trouver des compromis si l’on souhaite combiner ses passions du voyage et de la photo. J’avoue que certains conseils de cet article vous ont peut-être paru évidents et que vous les pratiquez sûrement déjà. Mais J’espère que dans l’ensemble, ils vous seront utiles.

N’hésitez pas non plus à partager vos commentaires et retours d’expérience 😉

 

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